« Il existe quelques différences entre la
gaieté et la joie. La gaieté se lit immédiatement sur un visage. La gaieté est
souriante, il se dégage d’elle quelque chose de léger. La joie vient de régions
plus profondes. On peut souffrir et en même temps ressentir de la joie, parce
qu’à travers cette souffrance on sent qu’on est en train de comprendre quelque
chose d’essentiel. Évidemment, cette joie profonde peut aussi s’exprimer par la
gaieté. C’est pourquoi on observe que beaucoup de sages sont gais. Ce qu’ils ont
compris les allège des fardeaux de l’existence. Contrairement à ce que beaucoup
s’imaginent, les sages ne sont ni tristes ni pessimistes, les sages sont gais
et, même exposés aux souffrances et aux épreuves, ils rient.
Est-ce qu’on a
étudié tous les bienfaits du rire ? Il entretient la souplesse en nous. Il nous
rend plus léger et nous pousse à avancer. Il nous rend aussi plus aimant. Celui
qui sait rire aime plus que les autres. Et il apprend mieux et plus vite que les
autres. »